Vous êtes débiteur : Comment payer votre dette ?
Vous venez de recevoir un courrier ou un acte émanant de notre étude.
Vous êtes redevable d’une somme d’argent et votre dossier a été transmis par votre créancier à un huissier de justice.
Il convient de faire du règlement de cette dette une priorité.
En effet, à défaut de règlement, vous vous exposez aux voies d’exécution forcée offertes à votre créancier par le Nouveau Code de Procédure Civile notamment :
- La saisie de votre compte bancaire
- La saisie de votre salaire
- La saisie de vos meubles et de votre véhicule
Pour éviter cela plusieurs solutions de paiement s’offrent à vous :
- En espèces sur place à l’étude,
- Par chèque ( à votre nom) sur place à l’étude ou par courrier,
- Par mandat cash,
- Par virement sur notre compte bancaire, (CDC n°0000202874P)
- Par carte bancaire sur place à l’étude ou bien par téléphone,
- Par paiement en ligne sur notre site www.huissiersantilles.com
Il convient IMPERATIVEMENT d’indiquer les REFERENCES de votre dossier lors de votre règlement.
Vous pouvez également proposer une solution de règlement ( échéancier) prenant en considération votre situation financière. Cette proposition, si elle est fondée, pourra être étudiée par l’huissier de justice et votre créancier.
Le Constat
Un constat peut être dressé dans de très nombreuses hypothèses.
L'Huissier de Justice vous remettra un document appelé procès-verbal de constat, illustré au besoin par des photographies et pièces de toute nature.
Celui-ci relatera les faits objectivement.
Véritable “ cliché ” juridique d'une situation précise à un moment donné, le constat constitue un mode précieux d'administration de la preuve, reconnu tant par les tribunaux que par les compagnies d'assurance.
Vous faites construire
Demandez à un Huissier de Justice de constater l'affichage obligatoire du permis de construire.
L’arrêté de permis de construire
Le « permis de construire » désigne l’autorisation accordée par l’administration de réaliser une construction nouvelle, ou bien d’apporter des modifications à une construction existante.
Le code de l’Urbanisme, aux articles L.421-1 et suivants et R.421-1 et suivants, encadre les conditions et modalités de délivrance du permis de construire.
Cette autorisation est donnée par le Maire de la Commune sur laquelle se trouve le terrain.
La décision du Maire prend la forme d’un arrêté municipal, lequel est notifié au demandeur par lettre recommandée avec avis de réception.
L’absence de réponse écrite au terme du délai d’instruction par les services de la mairie signifie que le Maire ne s’oppose pas au projet déposé. On parle alors d’autorisation tacite de démolir, aménager, ou construire, ou de décision de non opposition à la déclaration préalable (Article R.424-1 du code de l’Urbanisme).
L’obligation d’affichage
L’affichage de l’arrêté obtenu, ou de la décision tacite, est obligatoire. Cette étape dans votre projet immobilier est importante.
Il est tout d’abord effectué sous forme d’extrait, à la mairie.
Mais surtout, il doit l’être sur le terrain, et ce à l’initiative du bénéficiaire : Mention du permis explicite ou tacite ou de la déclaration préalable doit être affichée sur le terrain, de manière visible de l’extérieur, par les soins de son bénéficiaire, dès la notification de l’arrêté ou dès la date à laquelle le permis tacite ou la décision de non-opposition à la déclaration préalable est acquis et pendant toute la durée du chantier (Article R.424-15 du code de l’urbanisme).
Les sanctions : L’inobservation de la formalité d’affichage sur le terrain est punie de l’amende prévue par le 5° de l’article 131-13 du code pénal pour les contraventions de la cinquième classe (soit 1500€).
Le recours des tiers
Les tiers peuvent former un recours à l’encontre du permis de construire.
Qui ? Le tiers doit justifier d’un intérêt à agir, c’est-à-dire : si le tiers est une personne physique, il doit être voisin du terrain ; si le tiers est une association, il doit justifier d’un intérêt à agir en relation avec les statuts de l’association, lesquels doivent avoir été déposés en Préfecture antérieurement à l’affichage en mairie (Article L.600-1-1 du code de l’urbanisme).
Dans quel délai ? Le tiers doit former son recours dans le délai de deux mois à compter du premier jour d’une période continue de deux mois d’affichage sur le terrain (article R.600-2).
Il appartient donc au bénéficiaire du permis de construire de procéder à l’affichage sur le terrain, et de rapporter la preuve de cet affichage pour purger définitivement tout risque de recours d’un voisin.
Tant qu’il ne procède pas à l’affichage du permis de construire, le bénéficiaire s’expose à un recours, et ce même après la fin des travaux ; toutefois, aucun recours ne sera plus admissible passé le délai d’un an après l’achèvement de la construction ou de l’aménagement (article R.600-3).
La jurisprudence du Conseil d’Etat en la matière est établie depuis plusieurs décennies. Ainsi dès le 21/12/1977, ou encore le 20/06/1997, le Conseil d’Etat précisait qu’il appartient au bénéficiaire du permis de construire qui se prévaut d’un affichage régulier d’apporter la preuve de cet affichage.
Dans une autre décision rendue le 22 juin 1992, le Conseil d’Etat rappelait encore que dès lors que le bénéficiaire du permis de construire ne rapportait pas la preuve d’un affichage régulier sur le terrain, les demandes d’annulation du permis ne peuvent être rejetées comme tardives.
Il appartient en outre au bénéficiaire de rapporter de façon certaine la date de l’affichage et la continuité de celui-ci (décision CE du 25/01/1989, 12/05/1997, ou encore 29/11/1999).
De quelle façon ? Le tiers peut former un recours grâcieux auprès de l’autorité ayant rendu la décision, dans un délai de deux mois ; si ce recours est rejeté, il pourra alors former, dans un nouveau délai de deux mois, un recours contentieux devant les juridictions administratives.
Le tiers qui forme un recours a l’obligation de notifier son recours par lettre recommandée dans les quinze jours au bénéficiaire du permis de construire (et à l’auteur de l’autorisation pour le recours contentieux).
Le recours contentieux peut être accompagné d’une demande de référé-suspension, dont l’effet, si la suspension est prononcée, est d’interdire la mise en oeuvre du projet dans l’attente du résultat du recours.
Le constat d’Huissier d’affichage de permis de construire : A quoi sert il ?
Pour ne pas subir un recours contentieux, le bénéficiaire du permis de construire doit donc prouver qu’il a procédé à l’affichage à une date donnée, et que le contenu de ce panneau est conforme.
Il est donc dans votre intérêt de pouvoir justifier de la date de l’affichage et de sa continuité. En faisant constater par un Huissier de Justice l’affichage du panneau, puis sa présence dans le temps, vous justifiez avoir accompli votre obligation légale, et vous purgez définitivement le délai de recours offert aux tiers.
Dans un arrêt déjà ancien du 23/09/1991, le Conseil d’Etat indiquait que « la partie qui produit 3 constats d’huissier établis au début, au milieu et à la fin de la période d’affichage prouve la continuité de celui-ci ».
Nous vous conseillons donc, dans votre intérêt, de procéder aux constatations à 3 reprises.
L’intervention de l’Huissier de justice a un coût mais cela mettra fin à toute contestation qui aurait, elle, un coût beaucoup plus important pour vous : arrêt du chantier, procédure contentieuse, remaniement de votre projet si le recours est accepté…
Le procès-verbal de constat d’Huissier de Justice a la valeur probante d’un acte authentique, c’est-à-dire qu’il est incontestable sauf à engager une procédure pénale pour faux envers l’Huissier de Justice qui l’a établi. En possession d’un constat établi par un Huissier de Justice, toute action en annulation du permis de construire fondée sur un défaut d’affichage sera rejetée.
Les modalités pratiques de l’affichage et du constat d’Huissier :
Se munir d’une copie de l’arrêté délivré par le Maire : Tout d’abord, vous devez être en possession de l’arrêté délivré par le Maire de la commune, ou bien en cas d’autorisation tacite vous munir de votre dossier de demande, sur lequel figurent les mentions à recopier sur le panneau.
Se procurer un panneau d’affichage vierge et le remplir : Vous pouvez parfaitement confectionner vous-même votre propre panneau d’affichage, en prenant soin de respecter les prescriptions réglementaires.
Toutefois, il vous sera plus simple et rapide de vous rendre dans un magasin de bricolage pour y acheter un panneau déjà pré-rempli, sur lequel vous porterez les informations figurant sur votre arrêté.
Poser le panneau : Votre panneau doit être posé en bordure du terrain sur lequel doit être réalisé votre projet, de façon parfaitement visible et lisible depuis la voie publique.
L’emplacement du panneau est donc important : toutes les mentions portées sur le panneau doivent être facilement lisibles par n’importe quel passant. Par ailleurs, si votre terrain est enclavé derrière d’autres parcelles, il vous faudra alors positionner votre panneau à l’entrée du chemin y donnant accès, toujours en limite de la voie publique.
Pensez également à positionner le panneau de façon qu’il ne gêne pas les entreprises qui vont intervenir sur votre terrain.
Le panneau d’affichage de permis de construire doit rester en place durant toute la durée de votre chantier, c’est-à-dire généralement entre 6 et 12 mois, parfois plus. Il va donc être soumis aux intempéries : vent, pluie… Il vous faut donc impérativement fixer correctement le panneau pour qu’il ne se casse pas, ou même ne s’envole. L’utilisation d’un marqueur indélébile est également conseillée pour que le panneau ne se délave pas à la première averse.
Faire constater l’affichage : Dès que vous avez reçu copie de l’arrêté autorisant votre projet, contactez l’étude pour faire constater l’affichage.
*Faites constater l'état d'avancement du chantier, notamment en cas de retard, d'abandon ou de malfaçon.
*Faites-vous assister par un Huissier de Justice lors des réceptions des travaux.
À votre domicile, il constate :
- Les dégâts des eaux
- L'empiétement sur votre terrain de la construction que fait édifier votre voisin
- Les nuisances des riverains (plantations, bruits, odeurs)...
Dans la gestion de votre patrimoine immobilier, il note :
- La mauvaise exécution ou la non conformité des travaux
- Que vous faites réaliser
- La sous-location, non autorisée, par votre locataire
Dans le cadre des relations familiales, il intervient :
- Pour dresser un inventaire des meubles en cas d'union,
- Séparation, donation ou succession
- Pour constater le refus de votre ex-conjoint de vous confier les enfants, malgré votre droit de visite
Dans la vie des affaires, il relate :
- Un stock destiné à être détruit
- Une pratique de concurrence déloyale ou une contrefaçon
- De la part d'un concurrent
- Une machine livrée défectueuse
- Les conditions de tenue d'une Assemblée Générale : copropriétaires, actionnaires, associations de toute nature...
Vous achetez ou héritez d'un immeuble en mauvais état
Afin de pouvoir en justifier ultérieurement, faites constater son état initial par l'Huissier de Justice (n'oubliez pas : l'Administration fiscale peut contester la valeur du bien).
Votre banque peut soumettre le crédit à la production d'un constat d'Huissier de Justice.
Vous louez un logement :
Un état des lieux dressé par l'Huissier de Justice lors de l'entrée dans les lieux protège les droits du propriétaire et du locataire.
Lors du départ, le constat établi distinguera, d'après les termes de la loi, les dégradations que le locataire est tenu de remettre en état de celles résultant de l'usure normale.
Cette intervention facilite ainsi la restitution du dépôt de garantie.